Fornication
2003:
Skoll,
le batteur de Fornication nous a transmis le texte suivant, qui condense les
idées de son
groupe, formé en 1996, dont le premier album vraiment distribué par un label,
" SektaniK Neocide ",
contient de quoi faire sauter tous les pucelages de la Cité Secrète !
Action :
" Le Métal Noir s'exerce et se pratique avec passion car l'alliance du corps,
de l'âme et de l'esprit
puise sa source dans un éternel âge sombre. Monde transitoire de l'être humain
où s'effectue la séparation avec le monde.
De quelles manières nous avons été attirés par cette musique? En tant que musiciens,
nous nous
sommes tournés vers les arts qui nous correspondaient le mieux. Au sein de notre
formation, nos
esprits s'unissent, cultivent une véritable "aura", un vortex où de multiples
énergies circulent pour
enfin s'élever vers l'accomplissement. Ainsi, le Nihilisme de source sataniste
et luciférienne apparaît
comme le symbole d'une destruction et d'une oppression envers tout ce qui a
déjà été établi.
Pour certains d'entre nous, cet art représente une partie intégrante de notre
vie quotidienne, mais
pour d'autres, il s'agit de la recherche d' une harmonie intérieure cultivant
en profondeur l'autre
facette : une partie des plus noires, des plus dérangeantes aux yeux de l'individu
"formaté", où se
manifestent toutes sortes de sentiments et d'expressions extrêmes comme la perversion,
la mort,
la torture, la soumission, le viol tant sur le plan physique que moral, la souffrance…
Les influences
des membres du groupe sont très diverses car nous sommes tous issus de cultures
différentes
autant sur le plan musical que celui de la connaissance. Ainsi, chaque musicien
apporte sa propre
expérience au groupe, ce qui contribue à l'élévation de l'entité que nous représentons.
La politique
reste totalement exclue du contexte et n'entrera jamais en ligne de compte.
La littérature tient une
place importante à nos yeux et des auteurs tels que Nietzsche (bien qu'il soit
souvent cité), Sade
ou encore Eliphes Lévis nous inspirent, nous transforment. Personnellement,
j' admire les œuvres
de Rosaleen Norton, peintre et sorcière australienne représentant sur toile
de grandes divinités tel
que le Dieu Pur. Bien évidemment, le contexte historique peut être abordé selon
le thème de nos
morceaux: l'époque du catharisme, l'inquisition... Mais, cependant nous préférons
nous situer dans
un monde parallèle, un monde de " non sens " et d'abstraction pour l'auditeur
profane et qui dégage
à son paroxysme des sentiments terriblement malsains, indescriptibles. Ce qui
nous amène à une
perception différente de l'univers matériel dans lequel nous nous situons. En
effet, le thème de la
perversion prime dans la vision de nos premiers méfaits avec un visuel très
direct, d'où une musique
primaire où la sauvagerie restait présente continuellement. Le changement de
line-up a apporté une
ouverture musicale plus complète et une autre dimension. Le premier palier vient
d'être franchi : la
perversion au sens large du terme sera traitée de manière différente. Soyons
clairs ! L'instinct
bassement animal ne nous intéresse pas, mais tout ce qu'il y a derrière, à savoir
des profondeurs
encore inexplorées. L' attitude N.S. n'a pas sa place dans le Métal Noir, tous
ces parasites ne mériteraient
même pas de vivre car ils salissent l'esprit authentique de notre art. Le travail
musical représente une
part tout aussi importante avec des techniques musicales plus évoluées que par
le passé. Ainsi, l'amélioration
de chaque élément est mise en avant: la pratique de nos instruments, la maturité
et la qualité des morceaux,
le son, la prestation scénique. Tout un tas de facteurs entre en compte. Actuellement,
nous répétons
trois fois par semaine pour une durée de trois heures. L'enchaînement des compositions
se fait de
manière intensive afin de mettre l'accent sur la qualité de nos prestations
scéniques. Tout d'abord,
pour ce qui est des morceaux, le thème apparaît généralement en premier (hors
répétition). Par la suite,
les divers arrangements constituent la part la plus importante de la composition.
Le feeling doit être gardé j
usqu'au bout et c'est à ce moment là que le morceau évolue et prend toute son
ampleur. Enfin, chacun
des membres de Fornication participe à ce travail en se situant sur le même
niveau. Cela nécessite
des compromis mais au final l'aboutissement se fait d'une manière très harmonieuse
car l'alliance est là... "
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Interview Terrorizer
By Nathan
T. Birk
In one of those odd twists of fate - or, more accurately, piss-poor planning
on my part -
by the time you read this, you probably won't be able to find this band's album-in-question.
A limited hand-numbered run of 669 copies, Fornication's 'Sectanik Neocide'
debut LP
was released earlier this year and is most likely sold out by now, but worry
do not:
Already, album #2 should be safely released later this year.
Thus, an introduction is in order… As referenced elsewhere in this issue's 'Breaking
Faces'
section, Fornication are among an elite rank of 'brutal' black metal currently
cropping
up in the land of all things grim 'n' regressive, France - however, there are
qualifications,
hallowed company be (literally) damned.
Not so much reinventing the wheel as shackling 'n' torturing it, Fornication
embody
all that BM should rightly be, but most often isn't: rabid 'n' raw, filthy 'n'
furious,
and noisy-as-fuck. Be it scabrously head-rattling blast or booze-imbibing black'n'roll
thrust, these Frenchmen ooze ill will at every turn.
So, a matter of bringing trash 'n' sickness back into BM, or taking that trash
'n' sickness
to new levels of depravity? "The 'thrash 'n' sickness' attitude perfectly fits
'Sectanik Neocide',"
estimates frontman Count Sabbat. "However, with the recording of our next album,
which should be released around October, we want to give it a higher level -
meaning,
to really reach a sicker and heavier atmosphere, with more complex compositions
and with our lyrics,
which will tell stories much more sophisticated to exactly fit our mental states
more and more tormented
with the passing of time."
Then again, 'Sectanik Neocide' truly is more a matter of 'form' meeting 'content'.
To swipe a Carpathian Forest demo-title, the album's artwork/layout reeks of
bloodlust 'n' perversion,
only taken to such ridiculous levels of extremity as to make fellow countrymen
Arkhon Infaustus almost look conservative. "Our visuals illustrate perfectly
what we feel - t
t hey're here to represent our lyrics and our thoughts," the vocalist elaborates.
"We aren't trying to win a 'more extreme cover' competition - we just realize
pictures
which best fit ourselves by representing our dreams, nightmares, or even fantasies.
The theme of perversion overcame our first [demo] releases with very explicit
visuals -
therefore, the music contains a constant savagery.
The [recent] change in the line-up has brought more opened music and another
dimension.
The first step is just crossed - perversion in its general meaning will be explored
in a
different way in the future. But let's make this all clear: Base animal instincts
don't interest us.
Rather, we talk about everything that lies behind, the unexplored depths.
"All these extreme ways of life we deal with in our songs are something that
fascinate us,"
Count Sabbat concludes, pondering the subject of 'art' imitating 'life'.
"This doesn't mean we've experienced them in our private lives. Lots of our
lyrics are inspired by
reality, like those talking about serial killers or about sects, but some are
fantasies buried deep
in our minds. Of course, some of the songs are inspired by our personal experiences,
but we leave the audience to find those. Our next release can only be better
because the new
members succeed even better in expressing, with the music, all the sickness
and violence
that Fornication would like to share with the public."